LA LISIÈRE DE PARIS

PARIS 19E

La porte de Pantin est l’une des portes de Paris : elle constitue l’accès principal à Pantin depuis la capitale, et est desservie par le ligne de métro 5 et le tram T3b. Le site comprend également un square, celui de la Marseillaise. Sa morphologie en longueur, parallèle au périphérique, s’abrite des nuisances de ce dernier grâce à un talus arboré de plusieurs mètres de hauteur qui permet de créer un lieu calme malgré le trafic routier proche et de protéger en même temps les bâtiments de l’autre côté de la rue : l’école élémentaire des Cheminets, le collège Georges Rouault et la barre de logements collectifs de 10 étages du 6 au 18 rue de la Marseillaise.

© Théo Ménivard - CAUE de Paris

À l’origine appelée Porte d’Allemagne, elle est l’une des 17 portes percées dans l’enceinte de Thiers, construite autour de Paris au milieu du XIXe siècle pour protéger la capitale des invasions. Surnommée « les fortifications », cette enceinte se situe alors entre les actuels boulevards des Maréchaux et le futur emplacement du périphérique. À l’extérieur du mur d’enceinte, se trouve une bande de 250 mètres de large, déclarée zone non ædificandi (non constructible), où se développe dès la fin du XIXe siècle le plus grand bidonville de France. Cette bande est alors appelée la « Zone », les populations pauvres habitant là étant désignées comme les « zoniers ». À partir de 1919, les fortifications sont détruites et leurs emplacements sont progressivement réhabilités dans les années 1930 par la construction d’équipements sportifs, de parcs et de logements sociaux, les Habitations à Bon Marché (HBM). On peut observer ces derniers, reconnaissables à leurs façades de brique rouge, au sud-ouest du site, sur le boulevard d’Indochine.

Dans les années 1950, l’essor de l’automobile motive la création d’un boulevard périphérique, doublant extérieurement les boulevards des Maréchaux et traitée comme une autoroute. La période de construction de cet ouvrage s’étale de 1960 à 1973.

Sur le site de la porte de Pantin, le périphérique compte 4 voies dans chaque sens, et il est situé sur un remblai en hauteur, qui devient viaduc au niveau des portes de Pantin et de Chaumont, pour laisser le passage des voitures, piétons et trams vers les communes de Pantin et du Pré-Saint-Gervais. Un tunnel routier souterrain est aménagé en-dessous.

En 2016, un programme d’espace de tri est également développé sous le périphérique, au nord de la place de la porte de Pantin. La Ville de Paris lance le chantier de transformation du boulevard périphérique, avec l’objectif à horizon 2030 d’en faire une « ceinture verte ». D’ici 2024, 70 000 arbres seront plantés et une voie sera dédiée aux bus et au covoiturage.

Le site est situé à proximité directe de l’ancienne zone industrielle de la Villette, d’abord connue pour ses abattoirs construits sous Haussmann, auxquels les éleveurs pouvaient notamment accéder avec leurs troupeaux par la porte de Pantin.

Le quartier fait l’objet d’une restructuration totale dans les années 1980 avec la création d’un « parc culturel » ambitieux, comprenant la Grande halle (ancienne halle aux boeufs transformée en salle d’exposition), la Cité des Sciences et de l’Industrie, la Cité de la Musique, le parc de la Villette (plus grand espace vert de la capitale) et depuis 2015, la Philharmonie, salle de concert monumentale de 2400 places que l’on peut voir depuis le site.

Le site comprend également un square, celui de la Marseillaise, qui couvre une superficie de 9700 m2. Sa morphologie en longueur, parallèle au périphérique, abrite des nuisances de ce dernier grâce à un talus arboré de plusieurs mètres de hauteur, qui permet de créer un lieu calme et agréable, et de protéger les bâtiments de l’autre côté de la rue : l’école élémentaire des Cheminets, le collège Georges Rouault et la barre de logements collectifs de 10 étages du 6 au 18 rue de la Marseillaise.

▌ENJEUX MAJEURS

→ Comment qualifier cette zone interstitielle délaissée, ce « lieu de transition », que le boulevard périphérique vient séparer en deux ? Comment recréer du lien spatial et social dans ce quartier où les éléments urbains (HBM, voies routières, tram, périphérique, friche, square) se superposent sans communiquer entre eux ?

→ Comment travailler la limite communale avec Pantin et le Pré-Saint-Gervais, et quels peuvent être les liens à tisser avec le département de la Seine Saint-Denis ? Comment le Paris de 2050 peut-il s’ouvrir sur son agglomération et gommer les limites administrative et symbolique qui le séparent aujourd’hui de certaines de ses communes limitrophes ?

→ Les enjeux de mobilité et de relation du tissu urbain avec les grandes infrastructures (périphérique et tramway) présentes sur le site sont forts : comment se déplacera-t-on dans le Paris du futur ? Que deviendra le boulevard périphérique (ses voies hautes, échangeurs, bretelles, ponts, sous-faces, tunnels, talus, ...), voie routière la plus fréquentée de France, à l’heure du changement climatique ?

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INFORMATIONS

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Superficie

67 000 m²

 

Séquence

→ Portes de Paris (Pantin et Chaumont)

→ Boulevards et avenues

→ Boulevard périphérique (voies hautes et sous-face)

Friche et parking

Square de la Marseillaise

 

Limites

 Au nord, avenue Jean Lolive

→ À l’est, rue de la Marseillaise

→ Au sud, D35 bis et porte de Chaumont

→ À l’ouest, boulevard d'Indochine et boulevard Sérurier
 

Époques

 Construction de l’enceinte de Thiers et percement de la porte de Pantin dans les années 1840

 Construction des HBM du boulevard d’Indochine dans les années 1930

 Construction de cette portion du périphérique en 1966

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