APPEL À PROJETS ARTISTIQUES

VERS PARIS 2050

Cet appel à projets artistiques s'inscrivait dans le cadre de la démarche de prospective créative « Vers Paris 2050, affronter ensemble les défis de notre siècle », menée en partenariat avec la Ville de Paris. Cette démarche a pour ambition d’exprimer et de partager avec les Parisien·ne·s une vision de l’avenir de leur ville, et d’explorer des enjeux clés au travers d’illustrations concrètes, accessibles, reflétant le quotidien et la proximité à Paris demain.

© CAUE de Paris

Le point de départ de ce travail s’incarne autour de 4 textes d'inspiration, fondés scientifiquement et construits grâce à une expertise prospective, qui contextualisent différents futurs possibles et permettent de « planter le décor » en proposant un périmètre à la réflexion. Les artistes étaient donc invité·e·s à imaginer les futurs des lieux du quotidien à Paris à l’aune de ces scénarios, en croisant les thématiques soulevées par ces derniers (raréfaction des ressources, crise de la biodiversité, mobilités et migrations…).

Les œuvres sont présentées à l'exposition au Pavillon d'Arsenal, du 6 février au 17 mars 2024, aux côtés des productions issues des 3 autres dispositifs de la démarche Vers Paris 2050 (consultation étudiante, ateliers pédagogiques et ateliers d'écriture). Chaque artiste ou collectif d'artistes sélectionné a reçu une dotation de 7 000 euros.

 

La possibilité d'un paysage

Zabou Carrière

© Zabou Carrière

Le scénario impensable d’un monde à l’arrêt s’est finalement déroulé avec la pandémie du début des années 2020. À partir d’un corpus de photographies documentaires réalisées dans Paris, les nuits du couvre-feu, surgit la possibilité d’une ville imaginaire.

Paris devient alors ville témoin d’un futur incertain où les éléments bouleversés créent des espaces plus tout à fait urbains, des temps qui n’ont plus d’âge et dont les repères sont à redéfinir. Les paysages ainsi créés vacillent entre réalité et fiction, à la frontière entre utopie et dystopie.

Texte d'inspiration : Répétitions générales
 

14°C

Clémence Althabegoïty et Imma Sierra

© Imma Sierra et Clémence Althabegoïty

14°C est la température moyenne annuelle des sous-sols parisiens. Face aux vagues de chaleurs grandissantes, ce projet investigue l’accès à la fraîcheur dans le contexte urbain parisien. Cette recherche répertorie huit typologies de lieux inaccessibles au public : des salles des catacombes aux tunnels de la Petite Ceinture en passant par la cathédrale de La Défense.

Cette installation-vidéo nous plonge dans ces espaces allant jusqu’à 25 mètres de profondeur. Dans un spectre du bleu foncé au jaune clair, les couleurs de la caméra thermique révèlent les températures de chaque lieu, influencées par les matériaux, les volumes, l’architecture. Ce projet interroge l’avenir de ces espaces, et la manière dont leurs propriétés thermiques pourraient à l’avenir contribuer au bien-être urbain.

Texte d'inspiration : Le droit à la fraîcheur
 

À l'univercité des pratiques populaires

Les sœurs Chevalme

© Delphine et Élodie Chevalme

À l’heure du changement climatique, les luttes contre les migrations nient la réalité et la cause de ces flux qui sont alimentés par la pression écologique qu’exercent les modes de production et de vie occidentaux, dépendants d’une consommation excessive de ressources et de conditions de travail difficiles pour de très bas salaires dans les pays du Sud.

Les personnes précaires et les populations des pays du sud global, dont sont originaires bon nombre de résidents de la Cité de Refuge, sont celles qui impactent le moins l’environnement. Beaucoup de leurs pratiques favorisent le partage, la collaboration, les circuits courts... Pourquoi ne pas les penser comme un modèle à suivre, pour le climat et pour l’avenir de nos modes de vie, quand ils tendent à être déconsidérés parce qu’émanant de populations défavorisées ? Cette fresque célèbre les savoir-faire et l’inventivité des réfugiés à travers leurs mots et leurs histoires.

Texte d'inspiration : Paris partagé
 

Un barrage contre la solitude

Thomas Coispel et Anaïs Gall

Thomas Coispel et Anaïs Gall - Photo © Vincent Fillon

Membrane invitant à toucher, regarder de plus près dans ses replis, un barrage contre la solitude est une œuvre composite et apaisante. L’installation, composée de matériaux de récupération et de papiers recyclés avec l’eau de la Seine, évoque notre lien avec ce fleuve amené à changer au fil des crises, entre crues et décrues, sécheresse et inondation.

Les images projetées et les témoignages d’inconnu·es éveillent nos imaginaires sur le futur de la capitale.
Paris devient alors ville témoin d’un futur incertain où les éléments bouleversés créent des espaces plus tout à fait urbains, des temps qui n’ont plus d’âge et dont les repères sont à redéfinir.
Les paysages ainsi créés vacillent entre réalité et fiction, à la frontière entre utopie et dystopie.

Texte d'inspiration : Fluctuat nec mergitur

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INFORMATIONS

Exposition Vers Paris 2050
du 6 février au 17 mars 2024
au Pavillon de l'Arsenal

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